Un conte de fées pour adultes

Comme j’ai eu l’honneur de vous le dire il y a quelques semaines, le projet de consacrer une série d’articles à la lecture des œuvres de J. R. R. Tolkien, que les amateurs de fantasy honoreront particulièrement cette année, pour le cinquantième anniversaire de sa mort, n’aura pas fait long feu. Je rappelle que cette expression signifie ne pas durer longtemps, alors que faire long feu veut dire manquer son but. Ce n’est pas toujours la même chose. L’obligation de programmer des lectures, la relative déception à la lecture de l’essai Du conte de fées, l’épaisseur intimidante du roman Le Seigneur des anneaux et le fait qu’il y a en réalité des auteurs de fantasy que j’aime davantage m’ont amené à renoncer. J’ai cependant achevé l’écriture du présent article, car les théories littéraires de Tolkien me semblent intéressantes.

Le nivau montte – 1/3

Entre marronnier, tarte à la crème et serpent de mer, l’angoissante question revient avec la même régularité monotone que la tournée des Enfoirés. Le niveau monte-t-il ? Le niveau baisse-t-il ? À quel niveau se situe le niveau ? Et les réponses de se contredire, non en fonction de faits observables et vérifiables, mais selon l’orientation idéologique de ceux qu’on interroge. Personne ne prend le temps de se poser la question qui devrait en bonne logique venir en premier.